Intellectuel nigérien de premier plan et passionné d’histoire, Boubou Hama s’intéresse très tôt aux enjeux culturels de la décolonisation. Celui-ci nourrissait l’ambition de transformer Niamey, capitale du Niger en un phare de la culture et de la recherche en sciences sociales, non seulement à l’échelle nationale, mais aussi à l’échelle internationale.
Musée National Boubou Hama
Le musée national Boubou-Hama (MNBH) du Niger, est un musée pluridisciplinaire qui a ouvert ses portes en 1958. En plus de ses collections historiques, dont des squelettes de dinosaures et divers animaux, le musée comprend un jardin zoologique. Renommé en 2008 en hommage à Boubou Hama, ce musée abrite également l’arbre du Ténéré, symbole de la richesse culturelle nigérienne, et une galerie d’art avec des objets artisanaux locaux comme les bijoux touareg et les chaussures en cuir.
Prix littéraire
Le département des Manuscrits Arabes et Ajami (MARA) de l’Université Abdou Moumouni de Niamey est un centre dédié à la conservation et à l’étude des écrits anciens du Niger. Créé à la suite des efforts de Boubou Hama pour préserver ces textes, il abrite aujourd’hui une collection de plus de 4 000 manuscrits en langue arabe et en ajami. Ces documents couvrent des domaines variés, allant de l’histoire et la théologie aux sciences occultes et à la médecine traditionnelle.
Prix littéraire
Le Grand Prix Boubou Hama a été institué en 1989 par le ministère de la Culture du Niger, sous l’impulsion d’Inoussa Ousséïni, alors directeur de la culture. Doté d’une récompense d’un million de francs CFA, ce prix littéraire était décerné tous les deux ans pour honorer la mémoire de Boubou Hama. Il a notamment récompensé l’œuvre Sarraounia de Abdoulaye Mamani.
Après quelques éditions, son attribution a été interrompue et n’a pas repris à ce jour.
Vallée de la culture
Inspiré par la vision de l’homme de culture qu’est Boubou Hama, l’Atelier Masomi dirigé par Mariam Issoufou, a conçu un ensemble de cinq bâtiments en terre crue qui deviendront le Centre Culturel de Niamey en plein cœur de la capitale, dans la vallée Gountou Yéna.
Ce complexe comprendra un auditorium, une galerie, un café, des installations communautaires et la première bibliothèque municipale construite depuis l’indépendance du pays. Situé le long d’une vallée autrefois divisée par la colonisation, ce projet vise à transformer cet espace en un lieu de rencontre pour tous.
Centenaire Boubou Hama
En 2006, le Niger a célébré le centenaire de la naissance de Boubou Hama, né en 1906 à Fonéko. Par l’arrêté n° 012/MCA/C du 14 février 2006, l’année a été officiellement déclarée « Année Boubou Hama » par les plus hautes autorités de l’État. Cette reconnaissance a permis de mettre en lumière son œuvre et son héritage intellectuel.
Parmi les initiatives marquantes, le Conseil des ministres a décidé, en février de la même année, de rebaptiser le Musée National du Niger en Musée National Boubou Hama. En outre, des timbres à son effigie ont été émis et diffusés à travers le pays.
